Le marché de l’Internet des objets ou «Internet of Things» en anglais connait une véritable explosion, tant auprès des particuliers que des entreprises. Locaux, machines, objets intelligents et pilotables à distance, flottes de véhicules en libre service, santé connectée, paiement sans fil en boutique, télésurveillance, gestion des stocks, maintenance prédictive, information client en temps réel, bref que de nouveaux atouts pour «l’entreprise du futur».

Ambassade du Canada à Paris

Du 19 au 25 mars dernier, Bconnected a eu la chance de participer à une première mission commerciale afin d’aller s’inspirer du marché européen des technologies connectées.

Durant la première journée, nous avons visités l’Ambassade Canadienne à Paris dans laquelle nous avons eu l’occasion d’échanger avec les délégués commerciaux techno du Québec et du Canada. L’objectif principal de la rencontre était de promouvoir le territoire Français pour y faire affaires. Surprenante constatation, les entreprises de services technologiques sont tout autant prédominantes (61%) de l’ensemble des entreprises technologiques en France.

Paris and CoLe tout s’est poursuivi avec la visite d’un incubateur à succès à Paris, l’Agoranov. Étant positionné en premier rang sur le territoire Parisien, cet incubateur voue son succès à son processus très rigoureux de sélection des projets qui auront la chance de bénéficier d’un 24 mois d’incubation intensif. Des 325 projets qui y sont passées depuis l’an 2000, 300 entreprises ont été créées. Il est à noter que l’Agoranov est aussi un partenaire pilier d’un autre incubateur-accélérateur nommé le 104 factory. Mardi, une nouvelle visite était au rendez-vous. Celle de Paris and Co, un autre incubateur, mais celui-ci se positionnant comme « Plateforme d’innovation ». De moins grande envergure, cet incubateur est également synonyme de succès. En effet, le taux de survie après 3 ans des entreprises ayant cheminé par cet environnement est supérieur à 80%. Étonnant, n’est-ce pas ?

 

C’est mercredi, à l’entrée du Parc des expositions de la porte de Versailles que la vraie partie à débutée. Plus précisément, à la minute où nous avons mis le pied dans le Salon IoT World. Un horaire chargé était au rendez-vous. Étant là d’abord et avant tout pour apprendre d’un marché beaucoup plus mature que le nôtre, j’ai choisi d’assister à une majorité des conférences, mais il ne fallait pas négliger les 300 exposants qui étaient au rendez-vous. Bref, voici donc un résumé de ce que j’ai eu l’occasion d’apprendre durant ces 48 magnifiques heures!

Les hypothèses reçues avant mon départSalon IoT World

  • Le marché français est en avance sur le Québec et le Canada.
  • Encore trop tôt, peu de joueurs, de références.
  • Changement technologique majeur = Gestion du changement majeure.
  • Sécurité. Tout cette information qui voyage, c’est risqué de se faire pirater.
    • Pour ajouter une couche de sécurité aux données qui seront échangées, valider si possible de mélanger l’IoT avec le concept de Blockchain.
  • L’humain deviendra inutile et sera remplacé par la machine.

Les réponses à ces questionnements

  1. Nous entrons dans une nouvelle ère de changements. Le plus gros risque pour nos entreprises, c’est de ne pas en prendre. Un peu comme avec la révolution industrielle au 18ìeme siècle, ceux qui ne se moderniseront pas, ne pourrons demeurer concurrentiels sur le long terme. Sans se presser, il est donc important de commencer à envisager les prochaines années.
  2. Le focus est à la racine du succès. Il est primordial d’identifier les projets avec les plus grand ROI et avec la meilleure valeur ajoutée. Il faut donc partir du besoin et non d’une idée de produit.
  3. Il faut être prêt à accepter l’échec. Pour minimiser les risques des parties prenantes, il m’a été suggéré d’utiliser des contrats d’expérimentation, qui ont tendance à fournir une certaine souplesse au niveau légal.
  4. Un bon plan pour un virage connecté va toujours prendre en considération les systèmes actuels (Legacy). Il expliquera, comment ces nouvelles technologies interagirons avec les plus anciennes. Des ajustemement dans l’architecture et l’infrastructure peuvent être envisagés pour être en mesure de supporter ce virage vers la connectivité et l’échange de données en continu sur internet.
  5. Cette intégration de multiples systèmes  soulève des nouveaux défis au niveau de l’unification des multiples sources et formats de données. Il faut donc être l’affût et toujours penser au futur pour simplifier l’intégration en aval et en amont de solutions connectées.
  6. S’attacher au processus et implanter un concept de « sponsor »pour les projets IoT. En fait, il s’agit simplement d’impliquer les divers experts internes qui pourra endosser le changement et agir en tant que référence pour mener le projet à terme.
  7. Pour la gestion du changement, la clé est simplement d‘impliquer l’ensemble des parties prenantes. De cette façon, il devient beaucoup plus difficile de se contredire lorsque nous même avons contribués à ce dit changement.
  8. L’humain ne sera pas remplacé par la machine. En fait, ils sont complémentaires. La machine est supérieure à l’homme pour ce qui est de l’analyse structurée d’informations, mais un humain sera toujours nécessaire pour veiller aux situations peu communes, au bon fonctionnement de l’environnment et pour prendre des décisions plus émotives. Nous appelons ce terme Cobotique, soit une approche visant à produire des robots assistant l’Homme, en automatisant une partie de ses tâches. par exemple grandes usines automobiles en Allemagne ont réintégré des humains dans leur chaîne car les machines ne suffisaient pas.
  9. Pour ce qui est de la sécurité informatique liée à tous ces changements, il est important de noter cet aspect est très importants pour les experts et les fournisseurs. Il est assez facile de sécuriser l’information, il s’agit simplement de bien le faire dès le début du projet. Normallement, les points de départ et d’arrivée de la donnée sont à priori sécurisés et les informations qui voyagent sont encryptées, donc quasi impossible à déchiffrer. En plus de bien crypter cette information, nous avons eu la chance d’apprendre, que grâce à un algorithme blockchain ou similaire, il serait possible d’attester l’intégrité des informations qui seront échangées.

Les conclusions tirées

  • Nous avons certes un retard, mais le marché canadien est prêt. il faut simplement avoir un plan de match et les reins solide parce le marché ne connait pas encore ses besoins.
  • Les problématiques soulevées par nos clients en hypothèses, sont fondées, mais de nombreuses solutions sont possibles pour bien s’y attaquer.
  • Nous n’y arriverons pas seuls. Nous devons créer un réseau d’évangélistes qui voient et qui croient en valeur de l’internet des objets.
  • Il y a beaucoup plus de solutions déjà existantes. Ceci nous amène à revoir notre stratégie. Même si nous gardons le cap du développement de notre prore solution. Afin de répondre au mieux possible aux besoins de nos clients, nous devons nous créer un éventail de produits qui pourraient mieux correspondre aux besoins de notre clientèle.
  • Il est confirmé que l’approche « par petits projets » orientés sur les besoins que nous avons mis de l’avant depuis notre création, est la bonne à avoir dans le contexte actuel.
  • Nous n’aurons d’autres choix que de pivoter afin de focuser sur bien intégrer Internet des Objets, Blockhain et Cyber-Sécurité afin d’offrir la crème de la crème à notre clientèle.

Après cette enrichissante semaine, notre plan de match, en 4 grands volets (sera détaillé dans un prochain article)

  1. Évangélisation/Éducation
  2. Agir en tant que point central/références pour l’ensemble des initiatives IoT au Québec.
  3. Développement d’une Plateforme et du matériel connecté
  4. Distribuer les meilleures solutions pour nos clients

Ceux sans qui cette aventure aurait été impossible: